L’apparition de l’ABC correspond à l’adoption de
l’expression « comptabilité de gestion » en lieu et place de « comptabilité
analytique ». Il s’agissait de développer des outils destinés au manager,
au décideur. Alors que l’ABC peut être présentée comme une « simple »
technique, l’ABM est une démarche plus globale d’utilisation des informations
produites par l’ABC.
Délimiter le cadre de l’ABM est relativement délicat, de
nombreuses pratiques pouvant y être rattachée. Par exemple, Charles Horngren et al. (2006,
385-386)
associent quatre pratiques à l’ABM :
- la fixation des prix et de la composition des ventes ;
- la réduction des coûts et l’amélioration des processus ;
- la modification des caractéristiques des produits ;
- la planification et la gestion des activités.
A titre de comparaison, Ronald Hilton et al. (2006, 180) décrivent l’ABM
comme une démarche dont les trois étapes sont les suivantes :
- identifier des activités qui créent ou ne créent pas de valeur ;
- évaluer pour chaque activité la faible ou forte création de valeur pour le client ;
- déceler les opportunités pour développer les activités créatrices de valeur et réduire ou éliminer les activités non créatrices de valeur.
Les visions de l’ABM sont donc extrêmement variables, le
seul consensus semble se faire autour de l’idée d’utiliser l’information
relative aux coûts produite par l’ABC pour améliorer la gestion des activités
et des processus. Deux points sont dans d'autres billets :
Bibliographie
Hilton, R. W., Maher, M. W., & Selto, F. H.
(2006). Cost Management - Third Efition. New York: McGraw-Hill.
Horngren, C., Bhimani, A., Datar, S., Foster, G., &
Langlois, G. (2006). Comptabilité de
gestion - 3ème édition. Pearson
Education.