Méthode d’évaluation en coût complet,
proposée par le CAM-I (Computer Aided
Manufacturing-International), groupe de réflexion nord-américain. La
technique est résumée par le principe suivant : les ressources sont
consommées par les activités qui sont consommées
par les objets de coût. L’ABC recouvre des
pratiques hétérogènes : par exemple, le regroupement d’activités en processus est parfois présenté comme une contribution
majeure de l’approche alors que d’en d’autres présentations, le concept de
processus est ignoré.
L’analyse fine de certains coûts permet de les rendre
directs par rapport aux objets de coûts. Ainsi
les coûts de la comptabilité fournisseurs qui pouvaient être noyés dans la
masse des frais administratifs peuvent être rendus directs en les rattachant au
processus d’approvisionnement.
L’ABC peut être associée au passage de la comptabilité analytique à la comptabilité
de gestion, le passage d’un outil technocratique à un outil au service
des managers développé par un contrôleur de gestion devenu business partner. Un autre de ses intérêts est de
mettre au cœur de l’organisation les activités qui sont censées être plus
stables que les produits qui sont en perpétuelle évolution, le produit étant
une combinaison d’activités.
Plusieurs critiques sont régulièrement formulées à
l’encontre de cette méthode. Le recensement des activités est un processus long
qui devrait être renouvelé régulièrement afin d’assurer la maintenance de la
méthode. Une fois implantée la mise en œuvre de l’ABC est lourde à cause du
volume de données à collecter. Enfin, les solutions habituellement adoptées ne
prennent pas en considération la sous-activité.
De nombreux concepts sont associés à la méthode : l’Activity-Based Management (ABM), la chaîne de valeur, l’externalisation,
ou encore le benchmarking.
Un des promoteurs de l’ABC propose une évolution avec le Time-Driven Activity-Based Costing (TDABC).